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Les dessins oui, j’ai moins le temps. Ça prend beaucoup d’écrire. Et j’ai l’impression que je sais plus. Mais ça reviendra. Et c’est vrai que je pourrais dessiner des choses qui ont rien à voir avec l’histoire 🙂

Des fois je fais des recherches. Sur les paquebots. Sur les bunkers. Pour avoir de la cohérence. J’ai visité New Rochelle et le Havre en Google map. J’aime bien faire ça. C’est jolie les Hampton aussi.

Il me tarde de tout relire depuis le début. Car j’aurai oublié ce que j’ai écrit et je pourrai le lire avec un œil critique.

Je suis content de faire ce grand travail, c’est un sacré truc je m’en rends compte. C’est grâce à toi.

Les esprits sont d’accords il me semblent. Il y a des signes. L’autre jour la sorcière de Weendo m’a dit que c’était des mains pour écrire.
Et l’autre jour, je sais pas pourquoi, ma mère m’a dit tu devrais écrire un livre, sans aucune raison. Ça m’a fait sursauter comme si j’avais vu un fantôme. Je crois que le corps sait des choses avant la tête.

Ce qui me trotte dans la tête c’est que je suis partagé devant les trucs fous que j’ai entendus et en même temps les liens que je fais avec ce que je crois.

Je crois que sans le savoir la sorcière et son mec qui est musicien ont des états de transe.
J’ai noté plusieurs points :
-Elle a des visions qui ressemblent aux visions de la chamane, une forme d’intuition qui s’exprime par des images. Dans le livre quand elle croise quelqun qui est malade elle peut voir par exemple la personne avec un bout de métal planté dans la tête ou avec un œil noir sur le ventre. Et en transe elle fait des choses pour essayer de régler le problème sans comprendre ce que c’est, même si ça suit une cohérence. Faire un cri, un son, souffler, danser, etc
Parfois elle affronte une entité, sans jamais la tuer, elles sont jamais bonnes ou mauvaises c’est l’énergie qui leur a été compliqué
Parfois ça cri fort selon qui c’est.
J’ai l’impression qu’il s’est passé la même chose avec la chanteuse.

-je discutais avec le mec dans le studio, il parle de moments de musique avec le public qui ressemblent à des transe, il appelle ça un egregor cet effet de groupe.
Pour les expériences qu’il fait autour d’un arbre entouré de son, il dit qu’il faut faire un tri parmis les participants, à cause des risques. Comme pour la transe. Risque d’aller trop loin, ou de dire à sa patron d’aller se faire enc…. Le lundi suivant. Une forme d’intolérance à ce qui n’est pas aligné avec toi.
C’est exactement pareil chez les transeurs.

Pour autant elle m’a parlé de choses beaucoup plus dingues, comme le fait qu’elle est une lignée de dragon et des trucs d’encodage génétique. D’un maître entité qui avait bloqué des choses chez moi par peur ou jalousie. Elle m’a parlé d’arts martiaux et de chinois.
Et aussi du fait que j’étais pas encore tout à fait prêt à accepter tout ça justement. D’où le déblocage qui semble avoir été un combat terrible. Elle y est revenue 3 fois.

– Même dans le bouquin ya plein de chose que j’ai testé moi même, à une toute petite échelle. Et pour autant dans ce livre ça va aussi loin tout en étant dans un cadre très septique et scientifique.
Elle a clairement des capacités qui font voir un monde plus grand.
C’est beau, c’est fascinant, inquiétant, frustrant par l’envie de voir aussi. Et ça trotte 🙂
Je crois que ça a peut changer le monde.

J’ai vu qu’on avait détecté le champ magnétique du coeur. C’est le plus puissant du corps. Il a une aura d’un mètre ou plus. Peut être qu’ils communiquent entre eux. C’est pour ça qu’on est si bien près certaines personnes. Ils se parlent..

Pour la montagne je vais attendre, elle est pleine de pluie.
Et à Bordeaux, c’est juste pour voir une amie qui a l’air d’avoir des péripéties. Mais ça sera peut-être à Agen..

 

Et j’avais bien noté pour le 22.

C’était pas sur. Mais ça j’ai pas oublié:)

C’est bien de venir 2 jours..!

Je t’embrasse fort, plein de fois 🫂❤️

On dort dans le van, garé de travers sur le périph désert. Le vent siffle entre les carcasses, fait claquer les portières des voitures mortes. J’entends Paris respirer au loin. Comme un animal assoupi.

Oggy ronfle à mes pieds, son flanc se soulève avec tranquillité. Ses pattes tremblent dans le rêve. Moi je ne dors pas. J’ai l’épaule encore en feu, malgré les cachetons.
Je me dis qu’on est peut-être les derniers chiens à voyager encore, à croire que les bonnes surprises existent derrière ces murs noir.

Vers quatre heures, j’entends un cri. Lointain. Peut-être une femme, peut-être un corbeau. Ça se mélange. Puis je ferme les yeux à moitié.

Le jour finit par poindre, gris, poisseux, sur un Paris éteint, ou presque..

On laisse la carcasse morte du van au bord du périph. Impossible d’aller plus loin et tout est bouché de tôles et de bus éventrés. On avance à pied. Oggy trotte à côté de moi, le museau bas, comme s’il comprenait que ça n’a rien d’une promenade.

On entre dans la cité par un passage défoncé, un grillage plié en accordéon. Le béton est tagué de slogans noirs : en français, en arabe aussi.

Le silence est étrange, comme si les murs guettaient. Puis, soudain, je comprends. Au milieu du terrain vague, dans un ancien parc à chiens, des vaches paissent. Vraies vaches, lentes, grasses, placides. Leurs flancs s’illuminent dans le soleil matinal. En plein paris. On a transformé les squares en fermes, les cages grillagées en pâturages. Une odeur de bouse flotte, familière, presque rassurante.
Oggy s’approche, les vaches le regardent sans bouger, comme si elles avaient déjà vu pire que lui.

Plus loin, les premiers signes d’organisation. Des barricades montées avec des carcasses de bagnoles, des panneaux de signalisation, des plaques de tôle. Au sommet, des silhouettes. Des jeunes, casquettes en arrière, joggings, Kalachnikovs, fusils de chasse, armes bricolées. Le regard aiguisé et les postures nonchalantes. En bas pas très loin des vaches, 2 autres types en djellabas.
C’est un étrange mélange des genres.. en France..

Je comprends vite : la lumière venait de là.
Derrière les barricades, une tour entière luit comme une reine. Une façade recouverte de panneaux solaires, accrochés un à un jusqu’au vingt-cinquième étage. Des reflets d’or et d’acier dans le matin gris. Le soleil tape dessus et renvoie une clarté presque irréelle, comme si l’immeuble lui-même s’était proclamé dieu.

Je reste figé, la bouche entrouverte. Oggy grogne gentillement, pas vraiment contre eux, mais contre l’électricité qui crépite là-haut, contre la certitude qu’ici quelqu’un a su arracher la lumière au néant.

Les gardes nous voient pas. Ils ont comme l’air très détendus. Non de s’ennuyer même. Mais les 2 bergers rappliquent vers nous.

Je décide d’attendre là, d’avoir l’air d’être le moins suspect possible.
Je sens pas vraiment de danger, ou alors je suis fatiguer de la guerre..

——-

Ils s’avancent entre les vaches qui mâchonnent tranquille. Djellabas grises, baskets éclatées dessous. Chacun tient un fusil en bandoulière, le canon pointant vaguement vers mes jambes, mais pas menaçant.
Oggy se contente d’être ronchon.

— Wesh, regarde-moi ça… C’est quoi ça frérot ? Un pèlerinage avec ton clebs ? fait le plus grand, barbe fournie, sourire accroché.

Je reste planté, les mains visibles. Je bouge pas.
— Je cherche juste de quoi passer, de quoi vivre.

L’autre éclate de rire, plus jeune, les yeux clairs derrière une barbe naissante :
— De quoi vivre ? Ah ouais, t’as cru t’étais au Carrefour ou quoi ? Ici, gros, c’est pas drive-in.

Ils se rapprochent. Un mètre, puis un pas de plus. Le grand tapote mon épaule blessée, pile où ça fait mal. Comme par hasard.
— T’as mal là, hein ? Ça se voit. Mais t’inquiète… on est des mecs sympas. On va pas te laisser en galère ?

Ils rient tous les deux, un rire qui se transforme en toux. Pas franchement méchants, mais assez lourds pour tester mes nerfs.

— Tu viens d’où ? dit le petit.
— Brooklyn. J’ai roulé, marché. Maintenant je suis là.

Un silence. Ils hochent la tête, faussement impressionnés.
— Brooklyn, eh beh… T’entends ça, Mous ? On a un gangster à la maison.
— Wallah, ça se voit. Il parle comme dans les films.

Ils se marrent encore, se renvoient des regards complices, mais je sens qu’ils m’observent en vrai. Ils calculent, comme des hyènes. Est ce que je suis un jeu ou un morceau de viande.

Je les fixe droit dans les yeux. Pas agressif, mais net.
— Rien. J’ai juste mon chien et moi. Si je peux aider pour quoi ce soit, on sait jamais.

Un souffle de vent passe. Le petit me dévisage, puis ricane encore :
— T’sais quoi, toi t’es chelou, mais j’te kiffe bien. Ça change des tarés de Prométhée.

Ils les connaissent aussi.. je dis rien.

Le grand balance un regard vers les barricades. Là-haut, d’autres silhouettes nous regardent.

— Bon. Viens. On a tout ce qui te faut à l’intérieur. Tu vas voir on va te mettre bien.

Je hoche la tête.
Ils rigolent encore, comme si ma présence leur faisait la soirée.

Oggy lève les oreilles, et je me dis que c’est là que ça commence vraiment.

-Les suivre 🟦
-Fuir avec un prétexte 🟩
-Raconter des trucs pour leur faire penser que je peux être utile 🟥