Oui c’est pas facile.. je me doutais bien que tu ferais pas ne choix méchant. J’avais bien une idée ou deux..
Mais je peux m’arranger pour que ça arrive quand même..
Je te dis pour une fois, je sais pas ce qui est le mieux. Je peux en faisant les installations le faire griller sur son trône, comme une chaise électrique, lui et ses gardes, en faisant les bons branchements ou il faut et ceux qui restent vivent là plus tranquille sans dictateur.
C’est pour ça qu’il manipule le garde du corps, je sais pas si on le voit venir.
Ou alors par hasard il se font attaqués par les yeux noirs, on en profite pour s’échapper et on peut avoir des infos. On peut même aider.
Ou on se fait des amis, pour qu’ils nous laissent nous enfuir ou pour faire une rébellion carrément.
C’est bien si ta maman tu nourrit comme un petit poussin.
C’est quoi comme cauchemars ?
Chez mon frère oui, on a mangé au restau et jouer à la guerre, ya une tournoi à Bordeaux en septembre, alors on essaye des choses^^
Je me couche tard à chaque fois, j’ai des cernes de 3km.
C’est bien tout tes trucs sympas, ça a pas besoin d’être fou ^^ c’est super la musique dans les parcs!
Peut etre qu’il faudra programmer un massage de mains en urgence 🙂
Ce soir je fais un rdv transe..
Aujourd’hui c’était chiant j’ai passé la journée à recevoir des artisans dans l’appart en location de ma demi sœur (elle habite plus ici)
Grand câlin qui respire fort 🫂
Je monte au dernier étage avec mes outils de fortune, escorté par les deux tas de muscles, Omar et Sofian. Le chantier commence : câbles tirés, planches, ferraille. Je fais durer. Chaque vis, chaque mètre de câble est une excuse pour réclamer plus de temps, plus de bras, plus de silence. Je parle technique, je sème des termes improbables comme « redresseur de tension » ou « convertisseur différentiel ». Plus le jargon devient abscons, plus Saladin opinion d’un air grave, comme un gosse qui joue a l’ingénieur.
Mais je sais : il faut que ça dure, et que ça paraisse réel.
Alors je demande du renfort. J’insiste sur la sécurité, sur la précision. Je réclame Tom, le paysan, sous prétexte qu’il sait manier les outils, qu’il est « habitué à ce genre de bricolage ». Je réclame Abdel, le médecin, parce que j’ai besoin d’« qu’il regarde ma blessure au dos». Une absurdité, mais Saladin hoche la tête, trop inquiet de perdre son nouveau personnel au chantier de son bunker royal.
Tom arrive, l’air fatigué, couvert d’odeurs de vache et de foin recyclé. Ses mains épaisses se posent sur les câbles comme sur un pis de vache. Il n’y connaît rien, mais il écoute mes explications. Dans ses yeux, je vois un truc plus dur : pas la soumission, mais la résignation d’un type qui a l’habitude de porter la vie a bout bras. Je glisse des mots, discrets en souriant :
— Tu crois que ça vaut le coup de tout refaire pour ce cirque ?
Il baisse les yeux, marmonne :
— C’est ça ou crever dehors. Mais tu crois pas qu’un jour… ça aussi va ca s’effondrer.
Le doute est là. Une fissure.
Il me raconte ça vie d’avant. Pour lui la fin de l’énergie c’est venu lui rendre la liberté. Ses dettes ont disparu, les racketteurs d’avant aussi. Les impôts, les enseignes de grande distribution. Ils travaillaient 60h semaines à des horaires d’esclaves, sans vacances.. Après le blackout, il avait tout pour vivre, Pas mieux, mais pas moins bien. Il était déjà seul, dans une maison où le sol est en terre battue. Les terres fertiles, les animaux sont devenus un miracle. Il a même aidé les gens dans sa campagne. Plus d’appels de la banque, plus de courriers recommandés, finis ces enculés d’acheteur de grande distri. Il était devenu important dans son coin de nouveau monde. Mais un jour le roi est venu, il avait faim. Il a pris ce qu’il pouvait prendre. Des bêtes, des outils et il a tout recommencé ici, sur un bout de terrain merdique qui produit mal. Beaucoup des bêtes abandonnées ont du crever..
Il doit en avoir gros sur la patate..
Avec Abdel, le ton est différent. Il connaît les codes, il joue le jeu. Toujours un sourire respectueux, jamais une contestation frontale. Mais je sens, dans ses mains qui tremblent parfois, dans ses silences après mes phrases, qu’il sait parfaitement où il est tombé : au service d’un malade. Quand on se retrouve seuls à tirer un câble, je glisse :
— Tu pourrais partir, toi. Trouver une autre communauté, soigner ailleurs.
Il secoue la tête, rit doucement :
— Partir ? Pour aller où ? Ici au moins j’ai un toit… et des malades à soigner.
–Tant que le roi n’est pas malade ! Je dis en riant.
Ses yeux croisent les miens, une seconde trop longue. Je comprends qu’il est conscient, mais qu’il a choisi la survie, pas la révolte.
Quant aux gardes, je m’applique à les écouter, à les flatter. Tous ne sont pas des brutes fermées. L’un d’eux, Slim, parle parfois de sa mère restée à Aulnay, de son envie de la revoir. Quand je lui demande pourquoi il reste coincé ici, il répond :
— Parce qu’on sort pas du cercle du roi. Tu pars, t’es un mort. Tu restes, t’es un soldat.
Mais il ne le dit pas qu’avec fierté, mais avec une note de fatalisme triste.
Et puis il y a Merzouk, toujours en embuscade. Ses yeux me percent quand je mesure, quand je gribouille des plans. Il ne gobe pas tout, il devine mes détours. Il est la voix du bon sens dans ce théâtre absurde. Je le sens dangereux, mais pas stupide.
Alors je meuble le temps. Je parle de renforcer les planchers, de sécuriser les câbles, de construire un tableau central. Je trace des croquis que je détruis aussitôt. Je fais croire à des pannes volontaires, à des tests, juste pour gagner des heures, des jours.
Et pendant que le chantier avance au ralenti, je tisse.
Avec Tom, des regards.
Avec Abdel, des demi-mots.
Avec Slim, des confidences.
Je cherche le grain de sable, la faille dans l’engrenage. Parce que je sais que l’engrenage peut tourner et broyer ceux qui sont au mauvais endroit au mauvais moment.
Moi inclus, si je ne trouve pas une sortie.
Je les ai amenés là sans forcer, Tom et Abdel. Ça s’est fait par glissements, par petites confidences. Au détour d’un câble mal branché, d’une pause clope volée au garde. J’ai parlé des bunkers, de la sécurité, de l’eau claire. Des réserves de conserves qui dorment encore sous les collines. J’ai raconté la façon de tenir, de survivre autrement qu’à l’ombre d’un roi malade. Pas tout. Mais assez pour que leurs yeux s’allument comme des enfants à qui on promet qu’un autre monde existe, juste derrière la palissade.
Tom, ça l’a mordu tout de suite. Il a levé ses grosses mains sales, et il m’a dit :
— Si c’est vrai, ça vaut mille fois mieux que d’être l’esclave de ce cirque.
Il avait déjà ce truc dans les yeux : comme si il avait pas peur de grand chose, comme si le pire eteit deja là.
Abdel, lui, a posé plus de questions. Trop, peut-être. D’abord avec curiosité, comme un gamin qui découvre un roman. « Et l’air ? Comment tu le filtres ? Et les épidémies ? Vous avez des réserves d’antibio ? » Puis avec une forme d’euphorie mal contenue. Il riait presque, l’air de dire : « Alors ce n’est pas foutu ? »
Je lui ai dit doucement : « Non, c’est pas foutu. Mais il faut sortir d’ici. Voir. Tester. »
C’est là que Tom a ouvert sa gueule pour de bon.
— Si tu veux un passage, je connais. Au hangar ouest, là où on garde les vaches en hiver… avant c’était un gymnase. Derrière, le mur est pourri, fissuré. Avec une masse, on passe. Assez large pour sortir une bagnole. J’y ai pensé des dizaines de fois. Mais seul, ça n’a pas de sens.
On s’est tus. Le silence avait l’odeur du possible. Il me semble que la graine est plantée, que le plan commençait à germer dans leurs crânes fatigués.
Sauf que rien n’est jamais simple.
2 heures plus tard, en remontant d’un local technique, j’ai entend une voix. Étouffée, filtrée par une porte mal fermée. Abdel. Et en face de lui, Saladin. Le ton m’a glacé : servile, doucereux, trop plié pour être honnête. Le médecin parlait bas, comme s’il voulait rassurer le roi. Impossible d’entendre les mots, mais j’ai reconnu ce rythme-là : celui d’un type qui cherche à se protéger, qui raconte trop..
Un goût amer me monte à la bouche. Si Abdel lâche un mot de travers, si Saladin comprend, il nous fait jeter par les vitres aussi sec.
Alors je reste collé contre le mur, cœur battant comme un tambour de guerre, à écouter les murmures se dissoudre derrière la porte.
Et je me demande : est-ce qu’Abdel rêve vraiment d’un ailleurs… ou est-ce qu’il rêve de survivre, peu importe le prix, même en livrant ceux qui croient encore en quelque chose ? Ou il a eu peur…
Mais je me fais peut être des idées, ils parlent peut être de ses problèmes de constipation..
Hasard ou pas, dans la salle de Saladin, je sens l’ambiance différente, il est pressé et moins avenant, il commence à basculer dans l’agressivité habituelle ! Je le sens. Ça bouillonne sous sa peau.
Il doit savoir.. mais il a encore besoin de moi.
Il faut pas traîner ici. Je continue mes travaux, derrière le prince qui tourne en rond.
Je déplace le trône, je visse, place une ampoule au sommet, je câble.
Je pense à Tom, je guette le hangar au loin, je regarde si il envoie des gars renforcer le mur..
24h plus tard, j’ai pas revu Tom, il est peut être enfermé quelque part.. et je vais le rejoindre..
Ce soir j’ai terminé l’installation, demain, la lumière est revenue. Demain il veut me voir, ça va etre la réunion ou on me récompense ? Ou celle où on me pend? Avec de la chance je serai peut être simplement battu et enchaîné
Je dors mal, je pense à oggy dans son pré. J’ai pas été le voir depuis 2 jours. J’aurai peut etre plus l’occasion..
Le matin Merzouk le renard vient me chercher, il a l’air plus heureux que dhabitude. C’est mauvais signe..
On monte la tour, on passe les etages avec la meme incertitude que le 1er jour..
Il a une main sur son arme en bandoulière, et fait rougir une clope dégueulasse de l’autre..
Je vais avoir un choix à faire..
Je regarde par les fenêtre, le soleil brille, ça le fait aussi une raison de sourire.
On arrive au dernier étage, au seuil de la double porte métallique. La scène ressemble à un tribunal : récompense ou châtiment ?
Merzouk s’avance a ma hauteur en me poussant d’une main sur mon dos.
Il m’annonce voilà notre sauveur en riant
– Bondir avant le seuil , claquer la porte et activer le piège🟦
-Entrer et s’en remettre à son sort🟥
-Accuser Abdel 🟩
Je sais pas… on peut activer le piège mais faut s’enfuir après non ? C’est bien de partir avec tom peut-être…
Pourquoi tu te reposes pas alors que tu es en vacances ? Tu peux faire la sieste au moins 🙂
Effectivement ça devait être chiant… elle habite où ta demi sœur ?
C’est quand à bordeaux ?
C’est quoi en fait un rdv transe ?
Elle me nourrit pas mais elle me surveille 🙂
Je me souviens pas toujours des cauchemars après, desfois c’est juste perturbant
Mais y en a eu beaucoup ou j’avais plus beaucoup de temps à vivre
Bonne journée, repose toi 🙂