Je sais pas tout bien faire..^^
Mais tu sais ni la chanteuse ni ma mère ne sait que j’écris des trucs 🙂
Et tu y es un peu pour quelque chose, ça existe parce que tu es la 🙂
C’est mignon ce que tu dis, et que mes dessins te manquent..
Je vais en refaire, mais pas forcément avec l’histoire. Juste l’imagination, frivole comme un rêve.
Et tu as raison le plus bizarre c’est que j’en croise autant.. statistiquement ya un truc.. ou alors yen a plus qu’on croit et avec moi ils se lâchent ^^
J’ai pas du tout l’impression d’être spécial, mais j’aime bien que tu le penses 🙂
Les dragons j’ai rien compris non plus.. d’autant plus que si je me souviens bien ya pas que des dragons, ya des dragonniers aussi..^^
Mais le truc du cœur et du corps qui savent.. avant nous.. j’y crois fort 🫂🙂 surtout quand t’es tout près..
Il pleut toujours.. mais j’aime bien, surtout pour dormir..
J’espère que ça va chez toi
J’ai envie de tenir tes petites mains
Grand câlin qui serre fort 🫂
Je passe le grillage, 2 jeunes avec des geules qui racontent des coups de poignard tirent le portail. Oggy reste collé à mes jambes, la truffe basse. On entre dans leur monde comme dans une cour de récré abandonnée. Sauf que la récré est dans une forteresse.
Derrière les carcasses de voitures entassées, les ruelles sentent la friture et le plastique brûlé. Des gamins soldats en survêt courent après un ballon. Partout, des silhouettes. Des mecs à casquette, kalach en bandoulière, qui s’appuient contre les murs comme s’ils attendaient le déluge. Les regards tombent sur moi, longs, méfiants, certains avec un rictus.
C’est le jeu de la domination, certains de ceux là étaient déjà des animaux avant que tout ça commence. Je le sens.
Oggy gonfle le poitrail, prêt à refaire des victimes.
Le grand de tout à l’heure, celui qui jouait avec mon épaule, lève la main pour rassurer les curieux :
— C’est bon, c’est un cousin d’ailleurs. Il a roulé lui, c’est sur il a vu du sale.
Je hoche la tête, sans sourire. Je lâche juste quelques mots, calculés :
— J’ai connu des coins… intéressants. Y a encore des réserves, des planques. Mais faut savoir où. J’ai croisé les Fils de pute aux yeux noirs aussi. J’ai survécu. Eux moins.
Un silence. Une aura de respect. Là, d’un coup, je pèse un peu plus lourd. Je vois bien qu’ils connaissent ce nom, qu’il fait grincer les mâchoires. Un des jeunes crache au sol, un autre ricane nerveusement, mais les sourires se fanent.
J’entends un barbu en keffieh dire que les chien c’est haram.
Mais je comprends qu’ils ont rencontré plus fanatiques qu’eux.
Réellement possédés par quelque chose.
On avance. Les barricades s’ouvrent sur une sorte de cité bricolée. Une cour d’immeubles, transformée en marché. Des tables de palettes couvertes de restes : boîtes de conserve, sacs de farine, chargeurs de téléphone bricolés avec des batteries de trottinettes. Des lampes LED alimentées par des câbles qui courent comme des racines le long des façades. Des femmes en foulard s’occupent de grosses marmites qui fument, mélange improbable de riz et de viande séchée. Ça sent fort, mais c’est comestible.
Un gamin en claquette parle avec mouton attaché à un panneau cédez le passage. Une trotinette file derrière nous chargée d’un gros sac et se 2 gringalets. On entend des rires, des engueulades, un coup de musique crachée par une enceinte.
Tout est crade, improvisé, et pourtant… vivant. Ça tient debout. Leur monde ressemble à une zone de deal des années d’avant, sauf qu’au lieu des liasses de billets et des barrettes, ils font circuler du pain et des chargeurs. Même codes, mêmes poses, mêmes hiérarchies. Les voyous sont devenus intendants. Le jeu de l’évolution à choisi les plus forts, entre bandits et religieux sembe-t-il.
Le grand me désigne une chaise en plastique cassée devant une table de palettes.
— Pose-toi, frère. On va causer.
Oggy s’assoit contre ma jambe. Je garde le dos droit. Tout autour, ça ricane, ça parle fort, ça joue au domino avec des cartouches vides. Mais je sens bien : je suis testé. On veut savoir si je suis une proie, ou une pièce qui peut s’ajouter à leur puzzle.
J’ai peur de dicerner quelques regards sadiques.. et je me demande ce qu’ont fait de ceux qui rentre pas dans le puzzle.
Je lance un regard vers la tour aux panneaux solaires, qui domine tout. Ça grésille, ça brille comme un totem. Eux, ils ont recréé un royaume dans les ruines. Un royaume de béton.
On m’amène voir le chef, et déjà je sens l’ambiance changer. Plus lourde.
——
L’ascenseur ne marche plus depuis vingt ans. On grimpe, escorté par deux types armés fringués comme des rappeurs dépensiers,
dans l’escalier qui pue l’urine et le cannabis.
Plus on monte, plus c’est propre. Aux premiers étages : linge qui sèche, gosses qui braillent, ya des cuisines. Puis le silence.
On arrive dans les hauteurs, où les portes encore debout tiennent encore leurs secrets.
Au dernier palier, une double porte en métal. Deux mastards ouvrent. L’intérieur me tombe dessus comme une gifle.
Une salle immense, dépouillée d’origine, mais qu’on a transformée en parodie de palais oriental. Rideaux rouges achetés ou pillés
dans un hôtel, tapis élimés aux motifs persans, canapés en simili cuir collés les uns aux autres. Au centre, un trône bricolé avec
des fauteuils de cinéma soudés, recouvert de velours râpé et de fourrure.
Des filles traînent sur les canapés, molles, les visage encadrés de voiles et trop maquillés.
On dirait des figurantes paumées dans une scène trop grande pour elles.
Et lui.
Le « chef ». Un Algérien dans la cinquantaine, barbe conquérante, anneaux d’or aux doigts, un keffieh jeté sur l’épaule, et surtout
un costume improbable : pantalon large, veste brodée de dorures, comme une caricature de prince oriental sortie d’un vieux film.
Sur ses genoux, un cimeterre. La lame brille, pas neuve mais affûtée. Il la caresse du bout des doigts comme on flatte un chat. Le jouet d’un enfant sadique.
Il lève les yeux quand j’entre. Un sourire lent, presque tendre.
— Ah… Voilà le pèlerin.
Je reste droit. Oggy s’assoit à mes pieds, oreilles tendues.
Il fait un geste, théâtral, vers une chaise devant lui :
— Assieds-toi, frère. Ici, on parle entre hommes.
Je m’installe. Il claque des doigts, une fille apporte un verre de thé à la menthe tiède, sucré à outrance. Le parfum colle à mes
narines.
— Alors, dit-il, tu viens de loin. Brooklyn, c’est ça qu’on m’a dit ? Brooklyn… le cinéma en vrai. Tu en as vu, du monde.
Tu as survécu. Tu dois avoir des histoires.
Je le fixe.
— J’ai survécu, c’est déjà beacoup. J’ai croisé les Fils de Prométhée. Je suis arrivé en bateau. Ya plein de choses à récupérer la bas
, le paquebot est planté dans le port du Havre.
j’aurais peut etre pas du lacher cette info de suite.
Son sourire se fige. Derrière lui, un des gars ricane, mais le prince d’un jour lève la main, sèchement. Silence.
— Les Prométhée… oui. Ils ont voulu venir ici. Ils ont voulu nous plier. Mais nous… regarde.
Je sens quand même qu’ils sont pas sereins, ils flippent.
Il écarte les bras. Derrière lui, la baie vitrée ouverte sur le vide, Paris en ruine, et la tour qui luit encore de ses panneaux solaires comme une armure de lumière.
— Ici ya nos femmes, nos bêtes, notre palais. Ils ne nous ont pas eu.
Il déploit des gestes ostantatoires pour combler sa prestance de faux roi..
Comme si il était le personnage principal dans la vie des autres.
Il se penche, le regard brûlant, une folie douce dans la voix :
— Mais toi… toi, étranger. Pourquoi viens-tu jusqu’ici ? Qu’est-ce que tu fou là en vrai ?
Le silence tombe. Seules les filles chuchotent au fond, Oggy grogne un peu, l’odeur du thé flotte entre nous. Le prince joue avec
son cimeterre, tapote la lame sur son genou, clac, clac, comme une horloge qui compte mes secondes.
Il dit à 2 types de prendre le camion et d’aller au port du Havre avec une équipe.
C’est là que je comprends : soit je dis ce qu’il veut entendre, soit je peux finir sous un coup d’épée, en trophée pour son palais de
carton-pâte.
——–
Le silence s’épaissit, comme si les murs eux-mêmes attendaient la suite. Le type au trône ne bouge plus, il me fixe. Ses yeux brillent,
pas de chaleur, pas de haine non plus.Juste ce mélange de curiosité et de cruauté qui appartient aux gens si puissants que tout ennuie.
Il se lève soudain. La salle se fige. Même les filles cessent de chuchoter. Le cimeterre à la main, il s’avance vers moi. Lentement.
Sa veste brodée frotte contre le tapis, ses bagues cliquètent quand il resserre son poing. Oggy grogne, se dresse, prêt à bondir.
— Doucement, frère, doucement, fait-il sans même regarder le chien. Chez nous, on teste la marchandise avant de l’acheter.
Il me tourne autour, comme un vautour qui renifle une carcasse. Je le suis du regard, mais je reste assis. Si je bouge trop vite,
je sais qu’un des deux gorilles derrière moi me foutra une balle dans la nuque.
Puis ça tombe. Il me frappe violemment sur l’épaule blessée avec le plat de la lame. Une douleur sourde me traverse, mes nerfs hurlent,
je serre les dents. Oggy aboie, un garde lève son arme.
Le prince ricane.
— Je savais. Blessé. Tu crois que tu peux survivre chez nous, comme ça ? Tu crois que t’as pas besoin de protection ?
Je respire lentement.
— Je crois que vous avez besoin de moi.
Il éclate de rire. Vrai rire, gras, qui fait trembler ses bagues.
— Wallah, il a des couilles ! Tu crois que c’est toi qui va poser tes règles ici ?
Il plaque la pointe de son cimeterre sous mon menton, relève ma tête d’un coup sec. Mon regard croise le sien. Ses yeux brillent
d’une fièvre de plaisir.
« Alors raconte. Dis-moi quelque chose qu’un lâche ne dirait pas. Convaincs-moi que t’es pas juste un clodo avec un clebs.
Convaincs-moi que je dois pas te jeter du vingt-cinquième étage pour nourrir mes vaches avec ta viande. »
Je sens la lame vibrer contre ma gorge. Oggy tremble d’impatience à côté, prêt à mordre le premier qui s’approche. Autour,
les gardes sourient, excités comme des gosses pervers.
C’est là que je comprends que ce n’est pas une discussion. Je dois lui donner quelque chose.
Je lui dit que je connais des endroits sécurisés, que je suis ingenieur, que je serai très utile. Je vois un gars au fond de la salle
que ça fait réagir, plus faible et plus malheureux que les autres. Il me jette un oeil entre pitié et tristesse. Je comprends qu’il est
pas la par choix. Un mec qu’on a ramassé pour ces competences et qu’on garde comme un petit toutou.
Il a pas le style du reste de la faune, c’est pas son univers. Je comprends comment tout ça tient debout, la production de courant, les vaches,
les cultures. Ya des spécialistes la derriere qui travaillent de gré ou de force.
-Je peux te trouver des ressources, j’ai deja commencé, tu vas voir avec quoi tes gars vont revenir du Havre ! Je peux r&parer, t’aider
à améliorer tes installations.
Je vois qu’il veut encore s’amuser, il aime me voir paniquer.. c’est sont petit plaisir.
-« Tu crois qu’on a personne pour ça? Regarde Karim c’est lui qui a fait les branchements, tu veux que je me debarasse de lui? Je vais
pas nourrir 2 bouches. T’entends ça Karim ? Le nouveau il veut te balancer du dernier étage »
Le Karim a beau être de la même communauté, je sens bien qu’il est pas là par plaisir. Je me dis qu’il doit savoir qu’on est pas trop
de deux, le savoir c’est précieux aujourd’hui. Alors je bluff.
-« Fais ce que tu veux, j’en ai marre de voyager. Je ne trouve plus d’humanité nulle part, je m’en remet à dieu »
A ce moment je sens que la lumière revient sur moi et en meme temps l’attention silencieuse de certains spectateurs a qui il doit deja sortir
ce genre de phrases pendant ses monologues grandiloquents.
Saladin c’est son nom, clot ce petit spectacle : « t’es à moi maintenant, je te garde pres de moi et le chien il ira en bas avec les vaches
si t’es sympa avec moi il lui arrivera rien sinon on va manger de la viande »
j’aurais du filé.. je suis coincé ici, et mes armes sont dans le coffre d’un malade mental, biberoné de haine et d’gocentrisme.
En bas le gamin qui joue toujours avec son mouton, me lache d’en un soupir, t’aurais jamais du venir ici.
-Stratégie 1 : Essayer de le servir au mieux pour gagner sa confiance 🟥
-Stratégie 2 : Essayer de trouver des alliés 🟩
-Stratégie 3 : Discretement saboter plutot que d’aider, je sens que les yeux noirs vont revenir 🟦
Bon c’était pas une bonne idée d’y aller…
Je suis sure que ça ira pour leo, il arrivera à se débrouiller, il trouve tjrs des idées et il sait faire pleins de trucs 🙂 ça serait encore mieux de réussir à leur prendre une voiture pour aller en suisse..
Oui c’est mieux la pluie que la chaleur… moi je vais juste un peu moins a la plage 🙂
Ça va ici à part que je dors très mal et que je maigris sans le vouloir.. les « vacances » ne sont pas du tout reposantes mais on fait des trucs sympas !
J’espère que toi aussi ca va 🙂
Je pense à toi