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Merci pour le miracle.
Il est joli ton pays.. dans la douceur. Il fait toujours beau en plus.
Et toi aussi c’est fou ce que t’es jolie, dans ta tenue volante de ta couleur préférée.. ou avec le pull de surfer.

J’ai mangé une derriere fois sur le port avant de partir,  j’ai partagé avec une mouette, un gros pigeon. La mouette gagne. Y avait un martin pecheur qui gobait poisson sur poisson. 

Je suis vraiment content d’être venu. c’était beau.. surtout la fin

Pour l’histoire je crois qu’il faut pas en apprendre plus.. je suis pas sur.. 🙂

Pour ma rentrée des classes, je raconterai que j’ai été à la montagne et que j’y ai rencontré quelqu un, un homme^^ ça calmera les commères 🙂

Je t’aime en grand, je te serre fort encore 🫂

J’ai encore la sueur froide sur la nuque quand Higor me donne l’ordre. Une mission simple en apparence : poser une charge pour tester mes “compétences”. En vérité, c’est plus qu’un test. Si je réussis, je deviens utile. Si je merde, je finis avec un trou dans la nuque direction barbecue des cinglés.

Alors je prépare. Dans la cave qui me sert d’atelier, j’étale le matos : une motte de C4 emballée dans du papier journal, un sac de boulons et de vis récupérés dans les décombres, et ce réveil à aiguilles qui pue la rouille. Je gratte, je colle, je scotche, chaque geste précis comme si mes doigts savaient encore obéir à une discipline. Je fixe les boulons dans la pâte grise. Ça fait une boule hérissée, une petite étoile noire. Quand elle éclatera, ce sera un nuage de métal, une pluie d’éclats à travers chairs et vitres. Un truc sale, mais efficace.

La nuit me couvre. Je longe les rues de Saint-Denis, silhouette banale parmi les ombres. J’entends les bruits de fête lointains dans le stade, des éclats de voix, de la musique saturée qui coule jusque dans les ruelles. Plus je m’éloigne, plus le silence reprend ses droits.
Avant de poursuivre je passe un moment avec Leo et le chien. Il a l’air surpris de me voir entier.
Il connaît bien l’endroit, il le donne un passage, par le fond d’un hangar.
Il me dit de faire gaffe au vaches et au berger.. de poser la bombe sous les panneaux solaires, camouflée dans un paquet en carton.

Quand je file Oggy m’accompagne sur 500m avant de s’en retourner en couinant.

Je la vois. La tour. Une façade solaire plantée au milieu des gravats, comme un miroir noir tourné vers le ciel. Léo est passé par ici, je le sens. Ses traces sont invisibles, mais l’air a cette vibration. Le lieu garde encore la mémoire des fuites, des pas précipités, des fantômes qui s’arrachent à la chasse.

A l’endroit indiqué, je trouve un mur défoncé et rebouché à la va vite par quelque palissades de tôles.
J’ai vite fait de passer dessous..
Sous le haut plafond du hangar je suis accueilli par des vaches qui s’expriment discrètement.
J’observe, je rampe dans l’ombre, à la sortie du bâtiment je vois la base de la tour et pas mal d’hommes armée. Impossible d’approcher. J’attends, je cherche une solution.
Et soudain, des rafales, 50 metre plus loin, juste en face de la tour, quelqu’un tire sur le grand portail métallique depuis l’extérieur.
Leo sûrement ! Le coquin..

Les silhouettes s’agitent et se postent en direction des tirs.
D’autres sortent de la tour.
Alors j’attrape mon paquet que je tiens bien haut pour masquer mon visage et j’avance près de la cohut.
Le minuteur est réglé sur 30sec.

Je m’accroupis près du socle, dans une rigole où l’eau croupie qui sent le marécage. Je ballance le paquet vers la façade. Chaque seconde, un battement de cœur. J’ai perdu le compte mais ça ça bientôt péter !

Je file. Discret, nerveux, à travers la nuit qui s’embrase. Et puis le bruit arrive, brutal. Un souffle d’abord, qui aspire l’air. Puis le fracas. La détonation secoue les vitres éclatées, fait plier les tôles, fait gicler des gerbes de poussière et de feu. Les boulons sifflent, les éclats ricochent. Le miroir est criblé de fêlure qui se propagent comme des éclairs.

Les cris fusent aussitôt. Panique. Des silhouettes jaillissent, les torches vacillent, les ordres claquent. On gueule, on court, certains tombent, d’autres rampent. Le chaos. L’effet est parfait.

Moi, je rampe dans l’autre sens. Une ombre de plus dans ce bordel. Je traverse la fumée, je sens la chaleur sur mon visage, mes oreilles sifflent. Mais je continue, chaque pas me rapproche d’un peu plus de liberté.

Le test est passé. Maintenant, je sais que j’ai une marge, une légitimité. Les autres me voient revenir. Je suis l’un des leurs, du moins pour un temps. Et avec ça, je peux m’enfoncer plus loin dans leur ventre pour chercher la vérité.

Je rentre dans le ventre du stade comme un type qui revient de la guerre avec la gueule noire de poussière. Les couloirs vibrent encore du souffle de la déflagration. Les cris d’alerte résonnent, ça court, ça s’attroupe, mais moi je traverse ça la tête haute, le pas assuré. Higor me voit arriver, son sourire est une balafre rouge dans l’ombre. Il me claque l’épaule comme si j’étais déjà des leurs.

— Bienvenue, frère. Tu viens de montrer que t’es pas qu’une bouche de plus à nourrir. Je sens bien qu’il s’attendait pas à me voir revenir.

Autour, ça me tape dans le dos, ça serre mes mains, ça balance des rires nerveux. Dans ce chaos, je deviens un “frère”, un artisan du feu. Le ciment d’un groupe comme ça, c’est toujours le sang et la peur. Et ce soir, j’ai nourri les deux.

Mais y’a une ombre dans la scène. Un grand sec au visage pointu s’approche, brassard rouge lui aussi. Il s’appelle Marek, paraît-il. Sa voix est tranchante :

— J’étais chargé de surveiller le nouveau, qu’il dit en me fixant. Et j’te jure qu’à l’approche, j’ai entendu des coups de feu. Pas l’explosion, pas la panique après…vers le portail sud. Comme si quelqu’un avait attaqué en même temps.

Le sourire de Higor tombent comme des cendres. Je le vois reflechir sans comprendre. Il fronce les sourcils. L’air devient lourd, comme si il se demandait lequel de nous deux est un abruti.

J’ouvre la bouche doucement, pas trop vite, comme si je savais exactement quoi dire. J’étire mes mots :

— Y’avait personne avec moi. Mais… ouais, j’ai entendu aussi. Un claquement, pas loin du portail.
Et la je retourne la situation.
–J’ai cru que c’était toi ! Tu crois que j’ai pas capté que tu m’observais..

Je je maquille le tout d’un rire rassurant..

Marek me scrute. Je sens qu’il veut me déchirer le masque, qu’il voudrait me choper la gorge. Je continue, ma voix un peu plus basse :

— J’étais seul, je jure. Et j’ai pas tiré, moi. Vous voulez voir l’arme que j’avais ? Même pas déchargée. Si y’a eu un coup de feu, alors c’est qu’on n’est peut-être pas seuls à rôder autour de votre joli stade.

J’appuie exprès sur “votre”. Ça fait sourire deux types au fond. Ça les renvoie à leur peur plus qu’à moi.

Higor finit par lever la main.

— Assez. Le nouveau a fait le job. Et s’il y avait un autre rat qui traînait, on le trouvera.

Les épaules se relâchent un peu, mais Marek me lance un regard qui me dit clairement : je t’ai dans le viseur, toi.

Et j’ai pas besoin, faut pas que je traîne ici..

Je prends place parmi eux, autour des tables de fortune où on balance des rations et des bouteilles. L’odeur de fumée et de sueur colle à la peau. On rigole à nouveau, on boit. Mais je sais que le ver est dans le fruit. Avec le probable Louis qui va débarquer pour parler du bon vieux temps..

C’est cette nuit, faut que j’aille parler au prisonnier..


Je descends dans les coursives inférieures comme un rat. Les couloirs sentent l’humidité, et la peur. La cellule est une cage bricolée avec du grillage et des plaques de métal. En évidence a la vue de tous. Comme un trophée ou un souffre douleur. Ca sent le moyen-âge m. Dedans, le prisonnier est assis contre les barreaux, trempé de sueur et de crasse, les yeux comme deux flaques vides. Ils l’appellent Jean-Luc, mais personne ne se souvient de son vrai titre, sauf moi. Moi je sais : il a siégé dans les ministères, il a serré des mains propres avant que le monde ne devienne de la merde.

Je m’accroupis, j’enfile la voix rauque des gueules noires.

— Écoute, vieux, j’suis pas là pour t’apporter du pain. Tu parles ou on te fait chanter à notre manière. J’ai entendu des rumeurs, tu vois… des arches de Noé pour riches, pour vous autres, les élus. Alors tu vas me dire ce que je veux, ou je fais de ta vie un enfer. Tellement que tu demanderas à toi même à crever.
Je dis ces derniers mots bien forts, pour pas paraître suspect auprès de ceux qui me croisent.

Il me regarde comme on regarde une mouche : un rien, un bourdonnement. Pas un mot. Juste ce silence arrogant qui fait de lui plus qu’un prisonnier : un trophée. Je cogne la grille du pied, il sursaute à peine. Ils l’ont déjà fait parler, mais ils savaient pas quoi chercher ..

Alors je lâche le masque, je tente le coup de poker.

— Écoute. J’suis pas un de ces tarés. Je m’appelle Jean Duverger. J’étais officier, déployé ici, au stade, onze jours après le blackout. J’étais la pendant les extractions. J’ai vu la base tomber. J’ai vu mes hommes crever. Je me suis planqué et j’ai infiltré ces dégénérés pour continuer, pour pas abandonner.

Ses yeux s’allument un peu, comme si une lueur de vie refaisait surface. Mais il se méfie encore. Alors je déroule ma vie comme une confession.

— On devait sécuriser le stade pour les extractions. Des hélicos, des familles importantes, politiques, fonctionnaires, l’élite. Ça a foiré. Les fils de Prométhée étaient préparés. Ils savaient. Les copains sont tombés comme des mouches.
On attendait des soulèvement, mais pas de telles attaques organisées. Il fallait faire vite. Moi j’ai continué seul. Si j’étais de leur côté, je serais pas là à chuchoter dans le noir. Je te le dis droit : je peux être ton ticket dehors.

Il se mord la lèvre. Je sens la carapace craquer, lentement. Enfin il souffle, une voix de verre brisé :

— Tu crois que t’es le premier qui veut me faire cracher ? J’ai tenu. Des semaines. Ils m’ont tabassé, pissé dessus, humilié. Mais toi… toi tu parles comme un homme qui a tout perdu.

Il s’arrête, baisse les yeux, et reprend plus bas, comme un secret qui brûle.

— Oui… il y a des arches. Des villes enterrées. Des écosystèmes complets, prêts à recréer la société après l’apocalypse. Mais personne n’en connaissait toute la vérité. Les informations étaient hiérarchisées, cloisonnées. Même moi, je n’avais qu’un fragment. La migration devait se produire plus tard, bien plus tard, pas maintenant. Ils avaient prévu… un conflit mondial. Une purge démographique plus ou moins inévitable. Mais… quelque chose a foiré.

Il respire fort, ses yeux brillent d’un mélange de haine et de fatigue.

— Une attaque. Informatique. Mondiale. Simultanée. Tous les continents plongés dans le noir. Pas un hasard, pas une erreur. On a parlé de hackers, des factions, peu importe. Ils avaient l’air detre au courant du scénario catastrophe. Et ça leur a pas plu. Ils l’ont écrasé. Et maintenant, plus rien ne marche. Ils ont préféré plonger le monde dans le noir.

Il tremble, s’agrippe aux barreaux, me fixe comme si j’étais sa dernière planche de salut.

— Écoute… tu me sors d’ici, et je te promets une place dans l’arche. Ils me reconnaîtront. Il me reste encore ce poids. Mais… je ne sais pas où elle est exactement. La seule destination que j’ai jamais entendue, c’est la Suisse pour nous. Les montagnes. On parlait beaucoup de l’Alaska, de la Patagonie..

Ses doigts serrent le métal jusqu’au sang. Ses yeux sont ceux d’un noyé qui croit voir la rive.

Je reste silencieux un instant. Je me demande si je viens de décrocher la clé d’un avenir ou si je me fais simplement engluer par le délire d’un homme brisé.

La vérité c’est que j’ai aucun moyen de le sortir..

Dans un 1er temps je me demande, est ce que je me cotempte de cette confirmation ou je branche les supérieurs pour organiser des recherches vers les montagnes?
Mais j’ai bien capté qu’il y avait déjà des camions partis pour la Suisse..
C’est trop risqué s’ils pensent que je fouine partout.
Je me rappelle ce que Jean Luc m’a dit : ils savaient déjà !
Derrier ces illuminés, derrière le dogme et le culte, ya une intelligence terrifiante.

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