C’est les fêtes d’Agen ce soir et demain. La voix Maître Gims arrive jusqu’à ma fenêtre..
Je l’ai fermée..
Je t’ai pas dit assez comment je t’aimais hier..
Et que c’était vmt une belle idée de partir à la.mer.. et de pas m’avoir expliqué 🙂
Moi aussi j’aurais voulu que ça dure plus longtemps..
Je cherche les trucs perchès des chamanes, les secrets des sorciers mais ce que je trouve le plus beau c’est cette chose que je comprends pas quand t’es dans mes bras. Qui est plus grand que la mer.
C’est la tempête.. jusqu’à 14h il faisait vmt beau pourtant 🙂
Pour l’histoire je trouve que tu sais bien. Tes conseils sont parfaits.
Tu m’a donné le même conseil que la femme de Stephen King lui donnait pour écrire son premier livre.
De tout écrire même si tout est pas bien, et de relire en suite ! 🙂
Je t’embrasse fort plein de fois 🫂
Lisa 2029
Comme toujours sur la fin de la ballade, Marcel ralenti le pas et trouve 1000 prétextes olfactifs pour faire durer le plaisir.
Je fais comme lui, se loin de je guette si ma vieille harpie rose pas dans le jardin et je finis en sprint. Comme une gosse, juste pour le plaisir de voir Marcel démarrer aussi, il peut pas s’en empêcher.
Ce soir je le douche, demain on prend l’avion. On va passer le week-end à la montagne.
La boîte organise le séminaire annuel des cadres En Suisse.
On évite le 10h d’avions avec les discussions de collègues et en prime on va explorer ces superbes montagnes.. Les photos sur la plaquette sont magnifiques.
Tu vas te tenir à carreau dans la soute, hein Marcel?
Il remis la queue comme pour me dire j’ai rien compris, mais le son de ta voix et ton odeur disent qu’on va faire un truc cool.
J’attends la nuit, les pieds posés sur la fenêtre avec un livre sur mes genoux. Ma tête est déjà ailleurs, dans les pâturages fleuries des Alpes.
Il y a beaucoup trop de monde dans l’avion. Les allées de fauteuils empilés ressemblent à un puzzle humain.
Je pense à Marcel dans la soute, pour éviter l’angoisse j’imagine que je peux le contacter grâce à un pouvoir magique.
New York rétrécit sous les nuages.
Le balais des hôtesses qui sourient trop commence.
On distribue des lasagnes dans de boîtes en carton et mon voisin s’enfile trop de mignonnettes de Martini en regardant un vieux James Bond.
La petite map interactive incrustée dans le dossier devant moi me révèle qu’il reste 3h.. avant d’arriver.
La nuit tombe sur l’océan, j’arrive pas en décocher mon regard. Le voir d’en haut, c’est encore plus beau, pour en attraper l’immensité.
Je garde la tête contre le hublot, bientôt on verra la terre, Paris.
Une agitation me sort du sommeil alors que je m’étais assoupie le front contre le carreau.
Le sourire des hôtesses à quelque chose de crispé, elle font des allez retours inhabituels. J’ai l’impression qu’une tension se propage dans les passagers.
Je regarde vers les ailes au cas où.. aucune flemmes et les ailes sont toujours là, du moins de mon côté.
Et soudain je remarque quelque chose qui cloche. Pas dans l’avion.
Plus bas, on est plus au dessus de la mer et pourtant.. tout est noir à perte de vue. Le petit écran ou je suivais le trajet à arrêté de fonctionner.
Je repense à Leo, qui disait « Dans un avion faut paniquer uniquement quand les hôtesses commencent à paniquer »
J’ai envie de paniquer et j’ai l’impression que les hôtesses font de plus en plus la gueule.
Comment on atterrit dans le noir?
Je le lève, pas vraiment pour aller aux toilettes, pour sentir l’ambiance.
Je capte deux des hôtesses qui regardent beaucoup trop par les hublots..
Le pilote doit naviguer à vue..
Je envie de demander ce qu’on risque.. mais j’ose pas.
Plus tard je comprends.. l’avion entame un virage large, en contrebas je vois une piste d’atterrissage éclairée seule au milieu du Néant.. éclairée par des lumière blanches incrustées dans le sol et par le feu. Les carcasses de 2 avions sont en train de brûler.
On descend, je décolle de mon siège. L’avion tremble ou c’est mon corps.
Je serre les accoudoirs, mes doigts sont trempés de sueur, mes dents cognent entre elles. Pas de lumière dehors, que le noir percé par les incendies au sol. Je vois des carcasses en feu, des morceaux d’ailes plantés dans le bitume comme des couteaux. On descend trop vite, trop bas.
Le commandant ne dit plus rien depuis des minutes. Juste des cris d’hôtesses, des prières, des gosses qui pleurent.
Quand on touche la piste, c’est comme si tout mon corps se brisait en mille morceaux. Les roues mordent l’asphalte, mais ça secoue, ça glisse, ça crie du métal. On n’a pas assez de piste, je le sens. L’avion crisse, se cabre un instant puis se couche brutalement sur le flanc gauche. Les vitres explosent, les sacs volent, des têtes cognent contre les coffres. Je crois que quelqu’un me tombe dessus.
On racle le sol dans une pluie d’étincelles. Ça hurle autour, un bruit d’apocalypse, puis le silence coupé net par l’odeur de kérosène. Des flammes lèchent déjà le fuselage. Je dégrafe ma ceinture, je tombe presque en rampant.
Les toboggans ne se gonflent pas tous. J’entends des gorges s’étrangler, des corps se jeter quand même. Je pousse, je hurle, je bouscule. Pas de secours, personne, juste nous et le chaos.
Quand je mets enfin un pied sur le sol, je titube, je cours dans la nuit. Derrière moi, le ventre de la machine crache des gerbes de feu. Certains crient encore à l’intérieur. D’autres se battent pour un sac, pour rien.
Je suis là, planté au milieu de la piste noire, et le monde entier s’écroule autour de moi.
Les flammes éclairent la gueule ouverte de l’engin. Les gens se dispersent en panique moi j’entre dans la bouche mourante cernée de feu et de fumées. Je m’enfonce dans les entrailles, j’étends ses cris. Au fond à droite, j’arrache la grille alors devant les yeux hallucinés de Marcel.
Et on court, droit dans la nuit…
-Continuer avec Leo🟦
-Continuer avec un personnage au hasard🟥
-Continuer avec Lisa 2035🟩
C’est très beau ce que tu écris, merci, ça me touche..
Comme tu veux pour l’histoire mais vraiment si mon choix colle pas, fais ce que tu veux, c’est pas important 🙂
Ca me plaît de choisir et d’être impliquée, mais c’est ton histoire
C’était angoissant ce passage… ça me conforte dans l’idée de jamais prendre l’avion…
C’est bien d’avoir une histoire paniquante d’avion dans une histoire 🙂
Tu vas pas faire la fête ? C’est qui ce soir ?
Bonne journée 🙂