3h..Ça va pas du tout.. moi aussi c’était compliqué de rester bien réveillé. C’était comme un mini congrès. Alexandra parlait beaucoup trop pour mon niveau d’éveil..
Ca devait etre terrible le rgpd, t’étais tt seule dans cette épreuve en plus. J’aurais adoré t’apporter des petits gâteaux. Et te voir grignoter tout le paquet.
A midi je me suis fait un ami chien pirate. J’ai partagé mon flanc avec le bougre. Le nem du bobun n’était même pas au goût du chien..
Je suis bien rentré, j’ai dormi dans le train alors qu il y avait 2 bébé qui s’entrecriaient dessus.
Je suis très en retard au lit, je suis allé direct chez mon frère après le train.
J’espère que tu te reveilles pas à l’heure où je t’écris (encore)
La lune est incroyable
Je t’embrasse infiniment fort 🫂
Je crois que J’arrive plus à dormir.
Jamais plus de 2h. Alors je reste en boule contre lui. J’aime trop sa présence, la chaleur de son corps et sa petite truffe humide. J’évite surtout de bouger, pour ne pas le déranger. Pour qu’il reste là dans toute son innocence, avec son souffle rassurant. L’amour inconditionnel qui respire dans la boule de poil.
Les petites pattes s’agitent dans un rêve imaginaire ponctué de grognements d’oiseaux.
Au bout d’une moment j’ai des fourmis dans la jambe qui sert d’oreiller à la petite bête. Je vais sortir marcher, j’ai besoin de la nuit j’ai besoin du ciel et sentir que je peux bouger.
Je glisse doucement ma jambe, chaque centimètre arrange un soupir ou un grognement râleur..
Les 2 mecs dorment comme des enclumes. Dés que j’ouvre la porte dans un grincement léger Oggy tombe du lit dans un sursaut.
Apparemment il vient..
On avance, mon compagnon flaire chaque mètre de fourré avec excitation. Le sommeil s’est envolé, il est avec moi. On avance la ou on ne voit rien, ou on est invisible, noyés par la nuit. Ça sent la terre humide et l’herbe qu’on remu dégage une odeur de forêt. La lune dessine discrètement un chemin qui s’éloigne, le bruit de l’eau fait surface dans le silence. J’ai envie de la voir, je jette un œil en arrière pour retrouver ma route.
Et on avance, ça satisfait l’animal qui se lance tout heureux.
Je sais pas pourquoi j’ai envie de pleurer quand je plonge les 2 pieds dans le petit ruisseau. J’ai pas pleurer avant à mon piquet, jamais. Peut-être ya ceux qui pleurent quand ils ont mal, et d’autres qui pleurent une fois qu’ils ont gagné.
Je sais pas ce que j’ai gagné, mais ce moment il est joli. Avec mon adorable ami qui patauge comme un gosse. Pour les gosses tout est une première fois. Finalement je me rend compte que pour moi aussi c’est un peu la 1ere fois. Le jour où ça fait du bien d’exister, tout simplement, le cul par terre, sous la lune et les pieds dans une rivière.
C’est peut être l’heure de rentrer, de ramener Oggy et peut-être même l’heure de retrouver le sommeil.
Je siffle la bestiole que l obscurité n’effraie pas. Il m’écoute sans négocier.
Il y a une chose étrange au loin, même Oggy est pas serein. Quelque chose illumine la plaine et la brume qui flottait invisible jusque là.
Une lumière blanche agitée de faisceaux. De loin on dirait une rencontre du 3eme type.
Mais c’est bien des hommes. J’entends des voix. Des rires que j’aime pas. Qui vont avec les sourires de monstres.
On accélère, un petit trop paniqué, comme dans cauchemars ou on sait plus courir.
D’ailleurs vers quoi je cours. Je les vois, les armes, ils sont des dizaines.
J’ai un éclair de lucidité, il y aura pas de miracle. Sauver ce qui peut encore être sauver. Je saute à plat dans le talus. Je plaque Oggy avec une main sur le museau.
Comme un serpent sous les hautes herbes j’espionne le destin en train casser l’espoir. De la répéter, l’histoire de ceux qui servent qui n’ont de respect pour rien.
Mais la ça a un goût différent, comme une nouvelle nuance dans le mal. Je m’approche, je vois ces types avec la gueule sombre qui forment un cercle de prédateurs. Ils ont l’habitude, il évaluent, ils étudient. Au milieu, ya Leo et Jean qui attendent leur sort. J’imagine le pire, je crois que je pourrais mourir aussi.
Oggy à vu, Oggy a compris. Le yeux lui sortent de la gueule.
Je dois le serrer contre comme un dans un etau pour ne pas qu’il m’échappe.
Jamais je n’ai ressenti tant de détresse et de rage dans les spasmes d’un petit corps qui se débats.
Ça me fend le cœur, mes bras disent on le cherchera, on le trouvera.
Et la bas. Je les vois à peine dans la passe des corps mais Jean et Leo par terre, qu’on traîne..
Putains ils les chargent dans le camion.. Ça veut dire qu’ils sont Pas morts.
En quelques minutes, les camions démarrent des vieux trucs qui font de la fumée. La nuit retombe une deuxième fois. Je reste par terre dissoute dans le néant. Oggy par comme un missile, la truffe folle qui explore autour de la caravane. Quand je le rejoins j’entends le puissant souffle de sa truffe affolée entrecoupé de couinements qui ont l’air de m’interroger.
J’ai pas ma force petit chien, je comprends pas ce qui s’est passé.
Je me couche exactement comme au début de la nuit sur la couchette, comme pour effacer l’histoire, pour revenir en arrière.
J’appelle Oggy mais il veut rester à la porte. Je le sais, il l’attend.
Ce petit animal est trop touchant. Quand le soleil se lève il est toujours là, bien droit, a attendre un miracle. Moi ça me donne envie de sauver quelque chose. Un chien qui me donne un peu de foi en l’humanité. C’est ça qu’il faut parfois, retrouver ce plus qu’humain, dans les yeux des bêtes, les pieds dans l’eau des rivières.
Je vais faire comme lui, suivre cette chose qui tremble dans mon ventre et dans les foret de l’aube des temps. Cet instinct, et faire la seule chose que je peux faire maintenant
Avancer.
Demain la bagnole va charger, et la nuit prochaine on roule le chien ! Direction la Suisse, Zermatt.
-Continuer Chloé 🟥
-Continuer Leo 🟩
-Continuer Jean et Guy(on le connaît pas encore) 🟦
Ca a l’air compliqué pour jean et leo…
J’espère que ça ira !
J’espère que tu as pu te reposer et que la journée et la soirée chez ton frere étaient bien
Je me suis encore réveillée très tôt, c’est mon nouveau rythme 🙂
J’ai vu la lune aussi 🙂
Bonne journée